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A Chambley, le pari Enenvol pour remplacer le Grand Est Mondial Air Ballons
Sur l’aérodrome de Chambley, la manifestation de ballons portée par l’entrepreneur Stephan Bourguignon a pour ambition de remplacer le Grand Est Mondial Air Ballons à partir de 2025 tout en reprenant les grandes lignes de l’événement imaginé par Philippe Buron-Pilâtre. Un pari au vu du litige qui oppose les deux parties, mais aussi parce que le modèle économique du rassemblement est repensé. Exit les bénévoles, moins d’argent public mais des concerts payants et des animations pour s’inscrire tous les ans dans le ciel lorrain.
En attendant, Stephan Bourguignon a présenté recemment à la presse son plan de vol. Le futur rassemblement d’Enenvol espère réunir 300 000 visiteurs pour sa première année. Il se déroulera chaque année et prévoit d’accueillir des centaines de ballons pendant dix jours, avec des envols de masse le matin et le soir. Joachim Buron-Pilâtre, fils de Philippe Buron-Pilâtre, tient un rôle de consultant pour la société et s’affairera à constituer le plateau de pilotes internationaux.
Une position inconfortable au vu du litige qui oppose le créateur du Gemab à Enenvol ? « C’est une question difficile… Sans repreneur il n’y avait plus d’événement. Or c’est une manifestation qui fait briller la région dans toute l’Europe », répond l’intéressé. « Entre lui et moi, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je ne trouve pas son comportement honnête », commente de son côté Philippe Buron-Pilâtre.
En plus des montgolfières, Enenvol prévoit d’organiser une série de concerts gratuits pendant les 10 jours du temps fort. Labyrinthe, paintball, show aquatique, ferme pédagogique… viendront aussi rythmer le moment. Tout comme quatre concerts – payants cette fois pour faire grimper le panier moyen des visiteurs – qui se dérouleront sur la zone du hangar 610 et seront la promesse de voir des têtes d’affiche. « On vise entre 10 000 et 15 000 spectateurs par concert. L’idée est de proposer un véritable festival », se réjouit Stephan Bourguignon. « Je souhaite faire de Chambley une zone de loisirs, où les familles pourront venir de 10 heures du matin jusqu’à 23 heures », continue-t-il.
Quant aux entreprises, un village VIP sera mis à leur disposition, comme c’était déjà le cas avec le Gemab. « Il y aura des baptêmes de l’air, des conférences… afin d’attirer des sociétés de tout le Grand Est », explique Stephan Bourguignon qui anticipe aussi le coup d’après : dès 2026, Enenvol tentera d’attirer le public de Pâques à octobre en proposant des activités pendant plusieurs mois. Un moyen de dégager de l’activité au-delà des seuls 10 jours de la manifestation.
Ni subventions, ni bénévoles
Est-il possible d’organiser un tel événement sans bénévole ? Affirmatif selon l’équipe d’Enenvol : « Tout travail mérite salaire. On peut avoir un certain niveau d’exigence seulement si on paye les gens. » Soit. Il faudra donc prévoir un budget pour les 150 personnes qui feront vivre l’événement pendant les 10 jours d’Enenvol ainsi que la vingtaine de salariés qui animeront la zone de loisirs pendant les mois d’ouverture. Le groupe misera sur de l’autofinancement pour réussir sa première édition dont le budget oscillera entre 3,5 et 4 millions d’euros.
« Chaque année nous réinvestirons les bénéfices réalisés sur l’édition précédente ». Enenvol mettra aussi 300 000 euros sur la table afin d’acheter du matériel et de financer 300 places de camping. Tout ça, sans subventions publiques. « Nous proposerons uniquement des prestations adaptables que les collectivités et les entreprises pourront acheter », développe l’entrepreneur. Ce qui était déjà le cas du Gemab qui ne bénéficiait pas à proprement parler de subventions mais bien d’achats de prestations de communication (places pour les vols, loge dans le village, visibilité, naming, etc.) notamment de la part du principal partenaire la Région Grand Est.
Contactée, cette dernière précise qu’elle n’a à ce jour reçu aucun dossier de la part d’Enenvol. « Des entreprises et collectivités ont donné leur accord pour nous acheter des prestations », assure néanmoins Stephan Bourguignon. Leur identité ? « Je laisse planer le suspense. »