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Centre Pompidou-Metz, BAM... Ces œuvres de grands architectes en Lorraine
Les grands architectes ont construit la Lorraine. Du Centre Pompidou-Metz en passant par la BAM, de nombreuses constructions ont vu le jour au XXIe siècle. Tour d'horizon.
Les grands architectes ont construit la Lorraine. Du Centre Pompidou-Metz en passant par la BAM, de nombreuses constructions ont vu le jour au XXIe siècle. Tour d’horizon.
Né en 1952 à Alger, Rudy Ricciotti est un architecte reconnu pour ses prises de position et sa capacité à sublimer le béton. C’est à lui qu’a été confiée la réalisation de la Boîte à Musiques (BAM), la salle de spectacles de 1 115 places localisée à Metz, au cœur du quartier de Borny, dont les portes se sont ouvertes pour la première fois en 2014. Intégralement en béton, le bâtiment a nécessité un travail colossal de ferraillage, de coffrage et de décoffrage.
Afin de comprendre la genèse du projet, un petit retour en arrière s’impose. Alors maire de Metz (2008 et 2020), Dominique Gros souhaite orienter des gestes culturels vers les quartiers de la ville. C’est ainsi que la BAM, initialement prévue boulevard de Trêves sous le nom de « salle des musiques actuelles », puis boulevard Saint-Symphorien, se retrouve finalement à Borny. Pour l’espace de 2 200 mètres carrés dédié aux shows de grande ampleur, plusieurs millions d’euros seront débloqués.
C’est précisément cette idée d’amener des espaces culturels vers les quartiers qui séduit Rudy Ricciotti, réputé anti-système. L’architecte à l’origine du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) de Marseille en profite pour innover et signe à Metz sa théorie de la 5e façade. Le concept ? Soigner l’esthétique du toit autant que celle de la façade. Tout est calculé, jusqu’aux éclairages, pour que la vue depuis les étages dans les immeubles du quartier soit aussi qualitative que celle dont on peut profiter depuis la rue.
Périphériques Architectes : la maison aux courbes généreuses
Une promenade avenue Foch à Metz, et une révélation au niveau du numéro 25 de la chaussée. Voilà comment une maison s’est retrouvée perchée au-dessus de l’hôtel Starck « Maison Heler », l’établissement 4 étoiles situé quartier de l’Amphithéâtre à Metz et qui devrait ouvrir avant la fin de l’année.
C’est bien en flânant dans les rues de la capitale mosellane que l’architecte Philippe Starck est littéralement tombé amoureux de la villa Salomon ayant appartenu au docteur Burger. C’est à partir de là qu’il a ensuite décidé d’en construire la réplique visible aujourd’hui sur le toit de l’hôtel de 104 chambres et de 9 étages (deux ont dû être rabotés pour des raisons de sécurité par rapport au projet initial) dont il est à l’origine.
Mais comment le designer parisien aujourd’hui âgé de 75 ans s’est-il retrouvé à Metz ?
Par l’opération d’une autre révélation qui s’est muée en une admiration d’un homme envers un autre. À Paris, lors d’une exposition de la fille du designer, Yvon Gérard, le promoteur de l’hôtel Starck achète l’une des œuvres exposées et rencontre Philippe Starck. Le coup de foudre opère. Le notaire lorrain est fasciné par le personnage et réussit à le convaincre de dessiner, pour la première fois, un hôtel, des fondations jusqu’aux poignées de portes.
À partir de 2019, le projet prend forme : la partie technique doit être pilotée par le groupe Hilton. Avec le Covid et la mystérieuse disparition d’Yvon Gérard, la trajectoire de l’établissement connaîtra de multiples rebondissements. Le projet est aujourd’hui piloté par Jean-François Herbeth.
Elithis, l’avenir
C’est le seul projet qui n’est pas encore sorti de terre mais il vaut tout de même le coup d’œil : la future tour Elithis de Vandœuvre-lès-Nancy, qui se veut comme un modèle de développement durable. Le projet doit voir le jour sur l’ancien site Peugeot du boulevard Louis Barthou, à proximité immédiate de l’écoquartier Biancamaria, fraîchement sorti de terre. Façades recouvertes de panneaux photovoltaïques, matériaux de construction biosourcés, consommation énergétique nulle, voici les promesses d’Elithis. Une réalisation confiée au groupe de conseil et d’ingénierie du bâtiment du même nom, figurant parmi les leaders français des constructions écologiques, qui a remporté l’appel d’offres. Cinq autres tours similaires doivent voir le jour ou sont en cours de construction à Saint-Étienne, Dijon, Mulhouse, Le Havre et Brest. Pour donner corps à la tour vandopérienne, les équipes d’Elithis ont travaillé avec l’agence parisienne SCAU architecture à qui on doit le siège d’ENGIE à La Garenne-Colombes, le campus Luminy à Marseille, l’ensemble de bureaux Résonance à Bagneux, le centre hospitalier Sainte-Marie à Nice ou encore, dans la région, le centre commercial B’EST à Farebersviller, en Moselle.
Les travaux devaient débuter courant 2023 pour une livraison prévue en 2025. Néanmoins ce retard « ne remet aucunement en cause le projet », assure Manu Donati, adjoint municipal à Vandœuvre, confiant que le chantier aurait pris du retard à cause de « soucis de financement ».
Le « Waves » du Grand-Duché
Si de ce côté de la frontière, Waves fait référence au centre commercial de la zone actisud près de Metz, au Luxembourg, il s’agit d’un projet ambitieux en matière d’architecture en cours de réalisation. Esquissé sous les traits du cabinet Valentiny HVP, l’immeuble administratif doit s’implanter sur le plateau du Kirchberg, dans une zone urbaine baptisée Media Bay et développé par Félix Giogetti. « The Waves » comporte près de 14 000 m2 de surface pour accueillir des bureaux et près de 950 travailleurs, une fois sa construction finalisée.
Les premiers visuels qui donnent un aperçu de l’immeuble sont surprenants. Celui-ci se présente sous l’aspect de deux tours, l’une de quatre étages et l’autre de sept reliées par une cour intérieure. « Deux blocs dont le point de rencontre forme un atrium de verdure qui baigne la structure de lumière », indique l’aménageur Félix Giogetti. Mais le plus étonnant, reste la stature même de l’immeuble. Ses lignes incurvées et ses volumes asymétriques lui confèrent une impression d’irréalisme. « Avec sa façade en Corten [acier] et ses formes extravagantes, il deviendra un véritable landmark building », assure Félix Giorgetti.