
Moins d’hospitalisations
À l’hôpital aussi, l’amélioration sensible se fait sentir. « Pour la première fois depuis des semaines, nous avons des lits disponibles en soins critiques. Il y en avait 19 encore libres sur l’ensemble du Centre hospitalier régional ce matin », a annoncé Marie-Odile Saillard, directrice du CHR Metz-Thionville. Le nombre de patients diminue en médecine générale, permettant à la Moselle de passer en dessous du seuil de forte tension, dont le département était victime depuis plusieurs mois. « Mais il faut rester prudent, ne jamais crier victoire trop tôt, car on reste sur un plateau haut. L’étape la plus importante à réussir sera le déconfinement qui peut s’avérer critique », a ajouté François Braun, directeur des services des urgences. Dans le département, le variant sud-africain circule toujours parmi les malades, mais semble perdre du terrain face au variant anglais. Environ 22 % des cas positifs sont ainsi dus au virus sud-africain, tandis que 68 % des cas concernent l’anglais. « Il s’agit d’une évolution logique dans l’écologie des virus », note le docteur François Braun. Ce qui n’empêche pas l’évolution sud-africaine de la maladie d’inquiéter, en particulier par rapport au vaccin AstraZeneca, jugé moins efficace sur cette dernière. « Cette étude sur l’efficacité d’AstraZeneca a été réalisée sur 2 000 patients, et montre que, même si le vaccin est moins efficace, il l’est tout de même, donc il reste recommandé de l’utiliser », fait remarquer le médecin.
[#COVID19] TABLEAU DE BORD #Covid_19 #GrandEst construit avec @SantePubliqueFr Données du 19 avril 2021https://t.co/gU8JPe0jvb Vaccination anti- #Covid_19 Surveillance de la circulation virale Hospitalisations Surveillance de la mortalité pic.twitter.com/lxqKPs5eok
— ARS Grand Est (@ars_grand_est) April 19, 2021
Peu de complications avec AstraZeneca
François Braun a également tenu à rassurer par rapport aux effets secondaires du vaccin, en restituant les résultats de nombreuses études scientifiques sur les cas de thromboses atypiques recensées après l’injection du sérum d’AstraZeneca. « Ces cas de thromboses concernent 12 patients français sur deux millions de doses injectées, soit un taux d’incidence de 0,0006 %, alors que le risque de thrombose en contractant le Covid-19 s’élève à près de 17 %. La prévalence est tellement infime que le rapport bénéfices/risques est en faveur de la vaccination », résume le docteur. Suite aux recommandations de la Haute autorité de santé datant du 9 avril, le vaccin AstraZeneca continue d’être utilisé sur les personnes de plus de 55 ans.