Société

Le Parc Animalier de Sainte Croix donne l’une de ses chouettes de l’Oural à l’Allemagne

Espèce protégée, la chouette de l’Oural est l’une des stars du Parc Animalier de Sainte Croix, à Rhodes (57). Pour aider à la reproduction de cet oiseau prédateur dans la forêt du Haut-Palatinat en Allemagne, 9 chouettes françaises ont été amenées le vendredi 19 juillet, de l’autre côté de la frontière. Dont une du parc de Sainte-Croix et une du zoo d'Amnéville.

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Par La rédaction de La Semaine
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© Eugénie Steffan
Espèce protégée, la chouette de l’Oural est l’une des stars du Parc Animalier de Sainte Croix, à Rhodes (57). Pour aider à la reproduction de ce rapace dans la forêt du Haut-Palatinat en Allemagne, 9 chouettes françaises ont été amenées le vendredi 19 juillet, de l’autre côté de la frontière. Dont une du parc de Sainte-Croix et une du zoo d’Amnéville. Alors que la biodiversité vit une crise qui s’accélère avec le temps, une coopération européenne sur l’élevage de chouettes s’est mise en place en 2022, le EAZA Ex situ Programm, lancée et pilotée par le parc. Cette année, 23 oiseaux ont été réintroduits dans la forêt allemande. Sur les neuf chouettes qui proviennent des structures zoologiques de l’Hexagone, il y en a notamment trois du Puy du Fou et une d’Amnéville. Les chouettes mosellanes ont été réintroduites dans la forêt du Haut Palatinat, 470 kilomètres plus à l’Est. Le but est de « rééquilibrer la biodiversité » locale, d’après Clément Leroux, directeur communication du Parc de Sainte Croix. Ce programme permet de « minimiser les risques d’extinction » estime Michaela Domeyer, responsable du projet. Des balises GPS seront également mises sur certaines chouettes, afin de mieux les suivre dans leur nouvelle vie.

« Rien n’est joué » pour la préservation

Disparue il y a une centaine d’années en Bavière, la chouette de l’Oural y fait son retour doucement depuis 2017. En huit années, 83 chouettes européennes ont été réintroduites dans le Haut Palatinat. Pourtant, Clément Leroux reste prudent : « Rien n’est gagné. Ça va prendre des années pour voir des résultats stables », selon lui. Pour cause, la chasse, la destruction des habitats forestiers ou encore les différents accidents qui surviennent avec l’activité humaine, menacent cette espèce. Clément Leroux souligne que la sensibilisation aux risques qui pèsent sur la biodiversité, est l’une des clés pour mieux la protéger. Avant les chouettes, le parc animalier a déjà participé à des réintroductions d’animaux (gloutons, lynx, ours bruns, bisons européens, vautours, chevaux de Przewalski…). En Alsace, 500 tortues avaient été placées en milieux naturels, depuis Rhodes.

Elie Polselli