

Paradoxe
Après son mot sur les JO, Brigitte Henriques a fait un état des lieux de la santé des clubs amateurs. Avec le Covid, certaines Fédérations ont pu perdre jusqu’à 30 % d’adhérents. « Le volley-ball est particulièrement touché. Les sports de combat ont aussi perdu 10 % de pratiquants. Les activités de sport en plein air s’en sortent mieux et ont gagné 10 % de fréquentation depuis la fin des confinements », identifie la présidente. Mais mis à part « trois ou quatre Fédérations », aucune ne serait revenue à son niveau d’adhérents d’avant la crise. « La perte des bénévoles qui font tourner les clubs est également une catastrophe. » Dans les discours des élus nationaux, est répété à l’envi que le sport est un besoin impérieux du corps et de l’esprit. Mais dans les faits… rien. Ou pas grand-chose. « Au CNSOF, on a invité tous les candidats à la présidentielle à venir parler de leur programme concernant le sport. Yannick Jadot, Fabien Roussel et Anne Hidalgo sont venus. Les autres n’ont pas donné suite. Je peux le comprendre. Encore une fois, le contexte géopolitique actuel fait que les priorités sont ailleurs. Mais on reste déçu que le sport ne soit pas plus représenté dans la politique. Les clubs, c’est le troisième lieu de l’éducation derrière le cercle familial et l’école. Là-bas, on a le sentiment d’appartenance à un groupe soudé. Je ne peux pas imaginer notre société sans les clubs », ponctue la présidente.
Pourquoi pratiquer un sport en club ?
Damien Schang, entraîneur professionnel au club de tennis de table de Montigny-lès-Metz : « Pratiquer un sport en club, c’est bénéficier d’un encadrement professionnel. Cela permet d’apprendre la maîtrise technique et tactique de son sport, d’avoir une aide psychologique ainsi que des conseils sur le matériel à utiliser, une connaissance du règlement, une pratique en toute sécurité et une assistance d’un point de vue santé. Le club est aussi le lieu de la rencontre avec les autres adhérents partageant la même passion. C’est l’endroit où l’on échange sur la pratique, sur des expériences diverses liées à la discipline. Il y a bien sûr l’aspect convivial pendant la fameuse troisième mi-temps. Enfin, c’est l’accès aux compétitions officielles grâce à une licence au sein de la Fédération. Pas besoin de faire un dessin, entre un match sur une table en béton dehors avec son pote et une rencontre compétitive, avec de l’enjeu, ce n’est pas pareil. »